Le climat poli du sommet de Washington n'a pas encore permis de trouver une résolution aux nombreux différends qui opposent actuellement les palestiniens et les israéliens. Yasser Arafat, chef de l'Autorité palestinienne, et Benyamin Nétanyahou se sont entretenus hier dans un long face à face. Auparavant, les deux hommes avaient ouvert les discussions avec le président américain et le roi de Jordanie. Rien de tangible n'a pour l'instant découlé de cette première série d'entretiens. Ils devraient se poursuivre demain. Seul point effectif de cette rencontre: la reprise d'un dialogue perdu.
L'Union européenne a réaffirmé avec force son soutien au processus de paix. Rassemblés hier à Luxembourg, les quinze ministres de affaires étrangères ont exigé la fin du bouclage des territoires occupés, décidé par Israël. Ils ont également dénoncé "l'horreur" des derniers affrontements entre les deux communautés et rejeté en grande partie la faute de cette crise sur le gouvernement de l'Etat hébreu. Hervé de Charette, chef de la diplomatie française, a pour sa part expliqué qu'il "n'existait pas d'alternative à l'application stricte des accords signés, y compris en ce qui concerne le statut final des territoires palestiniens".
En Israël, une partie de la population a manifesté hier en faveur de la paix. "Il n'y a pas de lumière au bout du tunnel", pouvait-on entendre et lire sur les banderoles. L'opinion publique israélienne reste cependant partagée. Comme le révèle notre confrère Libération, selon un sondage du quotidien Maariv, si près de 80% des personnes interrogées se déclarent favorables à l'application des accords d'Oslo, 66% ont du mal à admettre que la police palestinienne dispose désormais d'armes. Cette mesure faisait pourtant partie intégrante des accords.